Ultimatum
- Admin.
- 19 mai 2023
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 mai 2023
Depuis maintenant plusieurs jours des salariés de différents secteurs soutenus par une majorité des Organisations Syndicales Représentatives, manifestent leur mécontentement et se mettent en grève ou débrayage afin de vous faire part de leur mécontentement par rapport à leur rémunération.
Depuis plusieurs mois, nous, Organisations Syndicales responsables et indépendantes de la Direction, vous alertons sur la situation sociale des salariés et vous demandons de compléter le plan salaire appliqué depuis janvier par un train de nouvelles mesures salariales complémentaires afin de faire face à une inflation record qui ne permet plus aux salariés de vivre décemment.
Nous vous avons demandé de réouvrir des négociations salariales, d'appliquer le relèvement des minimas à tous les salariés, d'anticiper le versement de la prime du partage de la valeur : là encore, circulez, il n’y a rien à voir.
Puisque votre dogmatisme politique vous éloigne des Organisations Syndicales et que vous préférez gérer le mécontentement de 16000 salariés en direct ou avec le soutien du syndicat maison, nous tenons à acter par ce courrier les pratiques d'intimidation, de provocation, de menace et de délit d'entrave par rapport au droit de grève commis par votre chef d'établissement Spectacles vis à vis de salariés en débrayage et dont les intentions et les revendications ont largement été communiquées.
Pour rappel, dans le secteur privé, un mouvement de grève peut être déclenché à tout moment. Les salariés qui veulent utiliser leur droit de grève n'ont pas à respecter de préavis. Une grève est légale même si elle n'a pas été précédée d'un avertissement ou d'une tentative de conciliation avec l'employeur.
Pour faire grève, il ne faut pas nécessairement être syndiqué, puisque que le droit de grève est une liberté individuelle garantie par la Constitution.
Pour cette même raison, aucun employeur ne peut empêcher les salariés de faire grève ou les sanctionner. Il n'existe aucune durée légale minimale ou maximale.
En conséquence et au vue des agissements douteux vécus dans la division Spectacles le mercredi 17 mai 2023, nous nous réserverons le droit de poursuivre votre Chef d'établissement Spectacles devant les instances juridiques de notre pays, ceci afin de défendre et préserver ce droit constitutionnel dans notre pays, bafoué dans cette entreprise.
Vos méthodes sont abjectes et elles le sont d'autant plus que les salariés demandent un effort à un moment où Disneyland Paris publie des résultats historiquement bons qui alimenteront sans aucun doute les bonus de la Direction Générale.
Pour mémoire, les Cast Members de Walt Disney World Resort ont eu gain de cause dans une lutte acharnée contre la direction pour augmenter globalement tous les salaires du personnel (et notamment des anciens employés) et leur attribuer de meilleurs avantages sociaux.
Entre les horaires dits « choisis » et la contraction salariale au bénéfice de la seule caste dirigeante, votre gestion strictement financière des ressources humaines est inacceptable et indigne de l'entreprise que vous prétendez incarner.
Y-a-t-il un pilote dans l'avion ou l'équipage n’est-il là que pour nourrir ses seules ambitions sur le dos des salariés ?
Nous ne pouvons plus accepter cette situation désastreuse et vous adressons un tout dernier courrier en forme d'ultimatum afin de reprendre dès à présent des négociations marathon dans le but d'aboutir à des mesures visant à compléter le plus rapidement possible les revenus des salariés, faute de quoi, nous, Organisations Syndicales responsables, appellerons l'ensemble des salariés de Disneyland Paris à la GRÈVE GÉNÉRALE.
Nous vous invitons donc à revoir au plus vite vos plans ainsi qu'à réunir les Organisations Syndicales responsables et indépendantes de l'entreprise, afin de trouver des solutions effectives, pragmatiques et rapides aux revendications totalement légitimes des salariés que nous représentons.
Chessy le 19 mai 2023