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✉️ COURRIER À MME N. RAFALSKI 👉 STOP À LA CASSE SOCIALE

  • Photo du rédacteur: Admin.
    Admin.
  • 23 sept. 2022
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 6 oct. 2022

Chessy le 21 septembre 2022


Madame la Présidente, Chère Madame,


C'est avec beaucoup de gravité que la CFTC, CGT et l'UNSA Disneyland Paris ont décidé de prendre attache avec vous par écrit.


La situation de blocage dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui au niveau des négociations ne tient pas seulement aux propositions inacceptables faites par la Direction des Relations Sociales, mais aussi par la méthode employée depuis de nombreuses années.


En effet, au lieu de négocier point par point avec l'ensemble des partenaires sociaux, la Direction des Relations Sociales s'est attachée les bons et loyaux services de quelques personnes au sein de certaines organisations syndicales afin d'obtenir des signatures garanties, au mépris de l'intérêt général des salariés et de la démocratie au sein de ces mêmes organisations syndicales.


Aujourd'hui certains syndicats sont littéralement pris en otage par des personnes ayant fait de leur seuls intérêts particuliers leur but. Certaines parmi nos organisations syndicales ont dû aller au tribunal pour faire valoir leurs droits quand votre Direction des Relations Sociales soutenait jusqu'au dernier moment ses obligés.


Pire encore, ses obligés mandatés par la responsable du syndicat maison, dopés de promotions et d'avantages par les relations sociales, ont joué un rôle important dans le harcèlement, les nuisances et l'intimidation envers nos collègues syndicaux qui se sont traduit par une discrimination sur leurs lieux de travail et dans leurs fonctions, afin d'affaiblir et discréditer nos trois syndicats respectifs dans l'entreprise.


Il y a quelques semaines, tous les salariés de l'entreprise ont reçu un courrier portant sur les alertes professionnelles.

Au stade où en est le respect de l'indépendance des organisations syndicales dans la société que vous dirigez, nous aimerions avoir une précision concernant l'application de ce mécanisme dans l'entreprise.

Concerne-t-il également les Relations sociales dans leurs rapports avec les Partenaires sociaux et en particulier les personnes mandatées au sein de chaque organisation syndicale ?


Comment pourrions-nous exprimer nos craintes quant à de possibles faits de méthodes immorales interdites par cet outil ? Nous aurions vraiment à cœur de lire vos précisions à ce sujet.


Concernant le fond du problème dans la négociation sur le temps de travail, il est pour nous inconcevable que vos bénéfices priment sur la santé des salariés. Ceci est d'ailleurs en total contradiction avec vos propos, répétés à maintes reprises dans vos communications, de bienveillance envers les salariés. A moins que tout cela ne soit qu'un leurre afin de mieux faire oublier une réalité présente aujourd'hui : les salariés ont vocation à travailler à votre convenance sans aucun autre égard (santé, équilibre entre vie professionnelle et personnelle, temps de repos).


Pour la CFTC, CGT et l'UNSA Disneyland Paris, les salariés n'ont pas vocation à être une variable d'ajustement a fortiori lorsque les résultats sont excellents.

Les constats qui ont été faits sur le bilan des horaires adaptés sont catastrophiques. Celui concernant les horaires choisis aura le bénéfice de faire porter la responsabilité du choix sur les seules épaules du pauvre salarié...


Pourquoi ne pas revenir à l'avenant numéro 6 laissant cette possibilité à la convenance des salariés (sans obligation) avec possibilité de rupture (avec le suivi des préconisations de la médecine du travail) d'autant que les efforts énergétiques que vous devrez faire vous conduiront nécessairement en hiver à restreindre les horaires d'ouverture.


Les résultats de la société sont très bons mais ne seront pas tenables si l'organisation du travail que vous souhaitez mettre en place sur le dos de la santé et de l'équilibre des salariés a pour conséquence de vous désigner comme un employeur « uberiste », peu scrupuleux des conditions de travail et du bienêtre de ses salariés à qui on va demander de diffuser une certaine idée du bonheur et du rêve alors qu'eux-mêmes devront composer chaque jour pour arriver à s'en sortir.


Cette équation fait sans doute le bonheur de vos financiers, elle est inacceptable de ce côté de l'Atlantique et totalement contre-productive.


Fort de ces éléments, nous vous demandons d'intervenir au plus vite afin de stopper l'entreprise de casse sociale qui se met en place mois après mois, depuis des années et qui devient réellement problématique pour les salariés.


Vous êtes le tout dernier recours auquel nous avons pensé afin de préserver l'entreprise et les salariés d'un chaos social forcément inévitable si les propositions iniques de votre Direction des Affaires Sociales venaient à être mises en œuvre. Nous vous précisons que si l'entreprise essaie de passer en force au travers du CSE pour mettre en place ces mesures sur le temps de travail, nos Organisations Syndicales sauront prendre leurs responsabilités en appelant l'ensemble des salariés à la GRÈVE, c'est inévitable et irrévocable, l'entreprise ne nous en laissant pas le choix.


A titre d'information, la CFTC, CGT et l'UNSA Disneyland Paris, ne se rendront pas à la réunion sur le temps de travail demain de 8h30 à 9h30, soit juste une heure avant la négociation NAO (salaires). Cette pseudo réunion a simplement vocation à exercer un chantage de signature sur le projet d'accord temps de travail avec des conséquences sur les augmentations de salaire, selon si on est docile ou pas.

A ce titre, la Directrice des relations sociale nous l'a parfaitement esquissée oralement dans des termes non-équivoques vendredi dernier. Nous connaissons parfaitement les méthodes cavalières de Madame Raynaud depuis 2008, par cela l'intersyndicale dénonce cette prise en otage de l'entreprise envers ses salariés.


Pour nos Organisations syndicales, nous nous en tenons au calendrier de négociation unilatéralement définis par les Relations Sociales, et nous serons donc présents à la négociation sur le temps de travail du 26 septembre comme prévu au calendrier.


Par la présente, veuillez accepter, Madame la Présidente, nos civilités.


Pour l'intersyndicale CFTC, CGT et l'UNSA Disneyland Paris :


➡️ Pour la CFTC :

M. Tama GANDEGA, Secrétaire Général,

➡️ Pour la CGT :

M. Fabien BEIERSDORFF, Secrétaire Général,

➡️ Pour l'UNSA :

M. Antonio FERREIRA, Secrétaire Général UNSA



Copies :

-Walt Disney Company (M. Jill ESTORINO et M. Josh DAMARO),

-Ministère du travail,

-Direction Général du travail,

-Délégué Général à l'emploi et à la formation professionnelle,

-Chefs de groupe Parlementaires,

-Mesdames et Messieurs les Députés de Seine et Marne,

-Préfet de Seine et Marne,

-Inspection du Travail,

-CRAMIF,

-Secrétaire national CFTC, Secrétaire National CGT et Secrétaire National UNSA.





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